Mes conseils musicaux (6) : la Jovem Guarda

Comment aborder historiquement la musique brésilienne autour de quelques albums "clés"? Souvent des internautes m'interpellent pour me demander la discographie brésilienne "idéale" ou mes albums brésiliens préférés ou tout du moins ceux que je recommanderais (les deux n'étant pas obligatoirement superposables). Je vais essayer d'y répondre. Après un premier interlude sur le Choro, un second sur la Samba, un troisième sur la Samba Cançao, un quatrième sur les années 50 et l'ère pré-Bossa Nova, un cinquième sur la Bossa Nova, j'aborde la Jovem Guarda.

La Jovem Guarda ou Yé Yé Yé est un mouvement culturel brésilien du premier tiers des années 1960, mélangeant musique, performance et mode. Il est issu d’un programme de télévision diffusé par TV Record à São Paulo, présenté par le chanteur et compositeur Roberto Carlos, avec son collègue également chanteur-compositeur Erasmo Carlos et la chanteuse Wanderléa. Splish Splash (1963) de Roberto Carlos est l'album précurseur du mouvement Jovem Guarda.

La jeune garde a donné lieu à toutes un nouveau langage musical et une nouvelle attitude au Brésil. Son influence principale était le Rock & Roll de la fin des années 1950 et du début de 1960. Une grande partie de ses textes ont pour thème l’amour, l’adolescence. Nombreuses sont les reprises des succès du Rock anglais et américain de l’époque. Avec Em Ritmo De Aventura (1967), Roberto Carlos est à l'apogée de sa carrière versus Jovem Guarda. A Pescaria (1965) est le premier album d'Erasmo Carlos, le comparse dans l'écriture de Roberto Carlos.

La Jovem Guarda est devenu le premier mouvement musical dans le pays qui a mis la musique brésilienne en phase avec le phénomène international de l’ère du Rock, surtout catalysée par les Beatles. Le mouvement s'achève à la fin des années 60 avec l'avénement (éphémère) du Tropicalia. Quelques artistes/albums intéressants : Reginaldo Rossi (1966), Os Sucessos Na Voz De José Roberto (1967), Vanusa (1969), Wanderléa (1967)..., mais hormis les albums de Roberto Carlos et Erasmo Carlos de cette époque, rien de bien transcendant au final.

Mes conseils musicaux (6) : la Jovem Guarda