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bossa-normandie

Mes conseils musicaux (4) : de la Samba Cançao à l'ère pré-Bossa Nova

1 Novembre 2017 , Rédigé par Miedj Publié dans #Interludes

Comment aborder historiquement la musique brésilienne autour de quelques albums "clés"? Souvent des internautes m'interpellent pour me demander la discographie brésilienne "idéale" ou mes albums brésiliens préférés ou, tout du moins, ceux que je recommanderais (les deux n'étant pas obligatoirement superposables). Je vais essayer d'y répondre. Après un premier interlude sur le Choro, une second sur la Samba, une troisième sur la Samba-Cançao, j'aborde les années 50 et l'ère pré-Bossa Nova.

Au début des années 50 sort un album qui est peut être passé inaperçu à l'époque, Brazilliance, Vol. 1 (1953). Le guitariste brésilien Laurindo Almeida et le saxophoniste alto US Bud Shank croisent des rythmes brésiliens (Choro, Samba) avec le Cool Jazz tendance West Coast. Le disque est assez stupéfiant musicalement et historiquement parlant. Je le qualifie de proto-Bossa Nova, même si les codes définitifs de cette musique ne seront fixés que 5 à 6 ans plus tard.

L'acte fondateur de la Bossa Nova est indubitablement le Chega de Saudade (1959) de João Gilberto avec Tom Jobim et Vinicius de Moraes à la composition. Mais il existe quelques albums précurseurs dont le Canção do Amor Demais (1958) d'Elizete Cardoso avec João Gilberto à la guitare et les deux premiers albums de Sylvia Telles, Caricia (1957) et Silvia (1958), qui sont à la fois post Samba-Cançao et pré Bossa Nova (avec des compositions de Tom Jobim, le maître à penser de la Bossa Nova). 

Le Orfeu da Conceicao (1956) d'Antônio Carlos Jobim e Vinicius de Moraes, encore très Samba-Cançao, est historiquement très intéressant car il comporte quelques futures Bossa Nova dont "Se todos fossem iguais a voce" (en lien) et "Lamento no morro". Son émanation, lBlack Orpheus (1959) de Luiz Bonfá et Antônio Carlos Jobim, porte en elle les germes de la Bossa Nova au travers de l'excellent titre "A Felicitade" du duo Antônio Carlos Jobim et Vinicius de Moraes.

Mes conseils musicaux (4) : de la Samba Cançao à l'ère pré-Bossa Nova

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